Les règles de navigation sur l’Oise

Le bassin pour l’aviron s’étend du PK 14,100 (Aval du Pont S.N.C.F. de Pontoise) au PK 24,300 Butry (amont) . En aval il y a un barrage, et en amont, au-delà de Butry, la zone est réservée à la navigation à moteur (il y a une zone de vitesse).

Lorsqu’on est dans le sens du courant (donc à la descente de Butrty à Pontosie), la rive droite est à main gauche pour les rameurs.

Sur l’Oise, comme partout en France, par défaut on “navigue à droite”.

Sur la plus grande partie du trajet, on est donc rive gauche en montant vers Butry et rive droite en redescendant vers Pontoise et Saint-Ouen l’Aumône.

Mais il y a des exceptions

Départ du club et retour

On part du ponton et on revient TOUJOURS contre le courant.

Au départ, on est à la sortie des écluses, ce qui justifie une première exception imposée par la circulation des péniches : on va “naviguer à gauche” en sortant du club (donc aller sur la rive droite puisqu’on va remonter l’Oise).

Si l’on part du ponton principal, côté Saint-Ouen l’Aumône, on va donc traverser dès que possible pour rejoindre la rive opposée (rive droite de l’Oise). Ligne verte sur la photo ci-dessous.

• On ne traverse que lorsque la voie est libre en amont et en aval
• On ne coupe pas la route d’une péniche
• On traverse rapidement pour libérer le ponton
• On se règle après avoir traversé, un peu plus loin, afin de laisser la place à d’autres bateaux
• S’il s’avère qu’on doive être doublé par une péniche, la laisser passer si possible avant l’île du Pothuis (qui se trouve juste après le pont en haut de la photo ci-dessous).
• Bien sûr si l’on perçoit un risque (bateau ne voyant pas un obstacle éventuel, péniche qui apparaît) => prévenir, au besoin, hurler !

Au retour, on “navigue à gauche” pratiquement jusqu’au niveau du club. Ligne rouge sur la photo.

• On surveille si la voie est libre pour traverser (en aval bien sûr, mais aussi en amont s’il y a des bateaux plus rapides)
• On surveille s’il n’y a pas de bateaux en aval jusqu’au niveau du ponton, qui seraient en train de partir
• Si la sécurité l’exige, on peut choisir de traverser plus tôt, dès que l’on a dépassé le pont de chemin de fer, mais toujours en surveillant en aval.
• Une fois qu’on a traversé, on attend côté Pontoise que la voie soit libre pour traverser à nouveau et regagner le ponton principal : on n’encombre pas les abords du ponton en restant sur la route de péniches qui pourraient arriver.
• On ne se laisse pas dériver et entraîner vers le barrage. On reste toujours à au moins 200 m de ce barrage.

Ce trajet peut sembler contre-intuitif et surtout contraire au code de la navigation. Rester sur la berge côté Saint-Ouen-l’Aumône aurait pour effet de stocker les bateaux à la sortie de l’écluse, contrevenant ainsi à l’article A.4241-53-3 sur les règles de priorité applicables aux menues embarcations (les embarcations d’aviron ne sont prioritaires que sur les bateaux de plaisance à moteur).

Zone de croisement

Un bon kilomètre après le départ se trouve une zone dangereuse de 700 m : la zone de croisement. Elle est signalée en amont et en aval par des poteaux rouge et blanc (coté rive droite) et vert et blanc (côté rive gauche), surmontés d’un panneau de changement de rive. C’est dans cette zone que l’on va traverser pour reprendre la rive gauche en montant – ligne verte sur la photo – (donc à nouveau “naviguer à droite”) ou bien prendre la rive gauche en descendant – ligne rouge sur la photo (et donc quitter le “naviguer à droite” pour “naviguer maintenant à gauche”).

• Habituellement le croisement se fait au milieu de la zone de croisement, donc au niveau du restaurant indien.
• Le croisement se fait toujours avec une vigilance extrême : on regarde en amont et en aval
• Les poteaux signalant les débuts et fin de zone sont franchement plantés dans l’eau : ne pas raser la berge de trop près, vous risqueriez de les heurter.
• On ne coupe jamais la route d’une péniche. Si besoin, on attend pour traverser, ou on anticipe la traversée (toujours à l’intérieur de la zone de croisement). Si on le fait on redouble de vigilance, d’autres bateaux n’auront pas nécessairement fait le même choix et on risque donc une collision.

Pont du Valhermeil

Les péniches descendantes ont parfois besoin de beaucoup de place pour amorcer leur virage à la sortie du pont du Valhermeil. Lorsque vous vous trouvez dans cette zone (surlignée en vert clair sur la photo), n’y restez pas stationné, continuez à descendre l’Oise pour vous arrêter plus loin.

A la montée (ligne verte), pensez également que des péniches descendantes peuvent se trouver en plein milieu de l’Oise : suivez bien votre rive.

A la descente, avant le pont, les panneaux indiquent que l’on doit prendre l’arche du milieu indiquée par 2 losanges jaunes (sens unique). Cependant, il arrive que des péniches empruntent cette arche à la montée (elles contrôlent que la voie est libre par VHF), et on a donc le risque de se trouver nez à nez avec elles. Il faut redoubler de vigilance dans cette zone.

Ile de Vaux

En montant, 200 m après avoir passé le pont du Valhermeil, on va longer l’île de Vaux. Attention cette zone n’est pas très large, il est fréquent que l’on arrive à gêner les bateaux qui viennent en contre sens. Les règles de navigation sont standard dans cette zone, mais une vigilance accrue s’impose (d’autant plus que des chutes d’arbres ou de branches sont fréquentes sur les rives dans cette zone).

Bien sûr à la descente, les mêmes précautions s’imposent.

Règles générales

• On peut doubler indifféremment à droite ou à gauche ; on juge ce qui est le plus approprié en fonction de la position des bateaux.
• On ne rase pas les rives (une dizaine de mètres d’écart est souvent parfait)
• On ne fait demi-tour qu’après avoir vérifié qu’on pouvait le faire sans risque (en amont et en aval), et on le fait rapidement
• On ne fait jamais demi-tour et on ne s’arrête pas en amont d’un pont ou d’un obstacle : le courant peut nous projeter dessus. prendre toujours une marge de sécurité importante (lorsque le courant est fort compter 200 m)
• De même on ne s’arrête pas à un endroit sans visibilité amont ou aval.
• On anticipe pour ne pas risquer de se trouver dans une situation délicate. Ainsi on évite de devoir passer sous un pont en même temps qu’une péniche.
• Si un bateau ne voit pas un obstacle, l’alerter !
• Encore une fois on ne coupe pas la route d’une péniche, ni celle d’un bateau moins manœuvrant ou plus rapide. Une péniche est toujours prioritaire sur un bateau d’aviron.
• Attention aux pêcheurs dont les lignes viennent parfois à 10 ou 15 m du rivage ou qui stationnent sur des barques.