Connaitre mon bassin, encore mieux
(Normalement si vous n’êtes plus débutant vous maitrisez déjà sur le bout des doigts les localités et consignes de circulations et de sécurité de notre bassin ^^)
Alors, sur quoi je rame ? Sur de l’eau douce. Oui, pour ceux qui l’ont plus ou moins volontairement goutée elle n’est pas salée. Et plus précisément, celle de l’Oise (du latin Isara qui signifie l’impétueuse, rien que ça !).
Bon, mais l’Oise, qu’est-ce que c’est ? Une rivière, puisqu’elle se jette dans la Seine, qui est un fleuve. Ça tombe bien, nous on fait de l’aviron de rivière et pas de l’aviron de mer ^^.
Quelques définitions techniques :
- Une rivière est un cours d’eau qui se jette dans un autre cours d’eau. Elle peut avoir des affluents.
- Un fleuve est un cours d’eau qui se jette dans une mer. Il peut avoir des affluents.
- Affluent, se dit d’un cours d’eau qui se jette dans un autre, souvent plus important.
- Pour rappel, un cours d’eau creuse le sol à force de ruisseler, ce qui forme un « lit », et au fil des millénaires, une vallée. Toujours à l’échelle de la taille du cours d’eau bien sûr.
Mais revenons à l’Oise :
L’Oise prend sa source en Belgique (vers Chimay, hé oui… Il n’est pas conseillé pour autant de la boire ^^) puis traverse les territoires de Picardie (Aisne et Oise) et de l’Ile-de-France sur le département du Val-d’Oise.
Elle se jette ensuite dans la Seine, au niveau de Conflans Sainte Honorine et Andrésy, dans les Yvelines, ce qui forme une confluence. C’est donc un affluent de la Seine, et même l’un des principaux après la Marne.
Et des affluents elle en a plusieurs, dont la Viosne, qui part de l’Oise, le département, pour se jeter dans l’Oise, la rivière, et où ça ? Juste avant le barrage en dessous du club côté Pontoise.
Et elle aussi a des affluents, qui ont des affluents, qui sont alimentés par des sources, par des nappes, alimentées par l’eau de pluie et… mais vous connaissez votre cycle de l’eau.
Tout cela forme un réseau, dit réseau hydrographique, composé de bassins et sous-bassins versant…
Aie, si vous suivez toujours, voici ce que c’est :
Le bassin versant de l’Oise s’étend sur six départements français : l’Aisne, l’Oise, les Ardennes, la Marne, la Meuse et le Val d’Oise. Il représente 17 000 km2 et se décompose en trois grands sous-bassins :
- L’Oise amont et médiane (5 000 km2),
- L’Aisne et l’Aire (8 000 Km2),
- L’Oise aval (4 000 Km2), à l’aval de leur confluence.
L’Oise rivière l’oise (gralon.net)
Et la Seine elle se jette où dit ? Un petit effort allez… Dans l’océan Atlantique (heureusement qu’on avait dit qu’un fleuve se jette dans une mer ^^), par un estuaire et non plus un confluent, au Havre.
Toujours là ? Bon.
Maintenant, tout ceci s’insère dans un bassin hydrographique, le bassin Seine Normandie… Queskecé ???
Un système hydrographique :
Définition : Un bassin versant est défini en fonction de l’exutoire. En effet, c’est à partir du point de confluence de toutes les eaux que l’on peut déterminer la surface du bassin. Les bassins hydrographiques correspondent aux grands bassins versants Français. On en compte 6 en France métropolitaine, dont le bassin Seine – Normandie. Depuis la première loi sur l’eau en 1964, la gestion de l’eau en France se fait par bassin hydrographique. Voir l’Agence de l’eau du même nom que le bassin.
Tout ça pour dire quoi ?
Que le débit de l’Oise dépend donc du débit de l’ensemble de ses affluents et de la quantité d’eau qui se déverse dans ses bassins versants en amont et pas que de la pluie qui tombe à Pontoise. Le niveau peut donc monter même s’il ne pleut pas ici s’il y a eu beaucoup de pluie en amont, ou une fonte de neiges (mais si ça arrive !) notamment au printemps. D’où les crues qui vous empêchent de ramer.
A l’inverse, souvent en été, les niveaux d’eau peuvent baisser surtout s’il y a une sécheresse et qu’il n’y a plus d’apports d’eau. On parle d’étiage.
Dans son cours normal, un cours d’eau peut donc avoir des cycles saisonniers avec des niveaux d’eau bas, l’étiage, où il reste dans son petit dit le lit mineur, celui qu’on pratique en général, et des niveaux d’eau hauts avec des débordements, les crues, où il peut s’étaler dans son grand lit, le lit majeur. On dit qu’il sort de son lit mais en fait c’est seulement son petit lit.
Si vous regardez le relief autour de l’Oise, cela vous donne une petite idée de la taille potentielle du lit majeur… comme celui-ci peut-être assez peu élevé selon la région, cela signifie qu’elle est susceptible de s’étaler à loisirs.
- Carte topographique Val-d’Oise, altitude, relief (topographic-map.com)
- La plaine alluviale de l’Oise : milieu et système fluvial ; stratigraphie des formations alluviales et archéologie (openedition.org)
Bon, dans l’ensemble nous avons de la chance, elle est plutôt régulière malgré quelques petits caprices saisonniers. Ce d’autant plus que pour faciliter la navigation commerciale, l’Homme l’a canalisée et régulée en partie. Il a aménagé ses berges, et installé des barrages avec des écluses pour permettre aux bateaux de franchir les quelques marches présentes sur son passage.
Qualité de l’eau et pollutions
- La carte interactive – L’Observatoire des Poissons du bassin Seine Normandie (observatoire-poissons-seine-normandie.fr)
- La carte interactive – L’Observatoire des Poissons du bassin Seine Normandie (observatoire-poissons-seine-normandie.fr)
Bon, apparemment ce qui constitue l’Oise est majoritairement de l’eau douce courante, et on sait donc maintenant en partie d’où elle vient et où elle va. Et quoi d’autre encore me direz-vous ?
Et bien au club, quelle eau j’utilise ? Il y a l’eau du robinet, potable, qui doit servir pour les installations sanitaires et la consommation uniquement. Donc attention, il y a deux robinets dans le hangar, seule celle du tuyau n’est pas potable, et doit servir au nettoyage du matériel ! C’est marqué en gros sur le mur !
Et alors, l’eau du tuyau, elle vient d’où ? D’une nappe d’eau souterraine, et plus précisément, une nappe alluviale.
Une nappe alluviale, quésaco ?
C’est une nappe d’eau souterraine qui accompagne le cours des fleuves et rivières. Les eaux circulent souvent à faible profondeur au travers des alluvions (sables, graviers, galets) déposées par le cours d’eau.
Elles sont alimentées à la fois :
- par les eaux qui s’infiltrent au niveau de la plaine alluviale et de ses bordures,
- par le transfert d’eau depuis le cours d’eau au travers des berges et du lit,
- par les flux d’eau souterraine issus des nappes qui drainent éventuellement les territoires situés de part et d’autre de la vallée.
La nappe alluviale est en règle générale drainée par l’Oise, c’est à dire que l’eau de la nappe vient de la pluie, des nappes environnantes et installations existantes. Elle s’écoule vers l’Oise en temps normal. C’est lors de crues et débordements que cela s’inverse.
- Aquifères alluviaux principaux – SIGES Seine-Normandie – ©2024 (brgm.fr)
- La plaine alluviale de l’Oise : milieu et système fluvial ; stratigraphie des formations alluviales et archéologie (openedition.org)
- Relations nappe-rivière dans le bassin Seine-Normandie – SIGES Seine-Normandie – ©2024 (brgm.fr)
Et donc, me direz-vous ? Et bien donc quand je pompe dans la nappe, cela fait moins d’eau qui s’écoulera dans l’Oise. Et quand j’utilise des produits sur les bords de l’eau… ça ruisselle ou ça s’infiltre et ça finit dans l’Oise. Pareil pour les déchets. Et ainsi de suite…
Vous avez dû entendre parler de la campagne ici commence la mer ?
Tout cela pose de nouvelles questions :
- L’eau, un élément indispensable à la vie sur Terre
- La disponibilité de la ressource en eau
- Problématiques de ressource en eau, l’affaire de tous
- La qualité de l’eau
On a donc vu que l’eau qui nous est si chère serait utilisée par l’ensemble du vivant sur notre planète. Si certains êtres vivants parviennent à vivre sans oxygène, aucun, parmi ceux connus ( !) , ne se passe de l’eau…
Si nous définissions le vivant ? Question plus complexe qu’il n’y parait…
- Définir le vivant – Les origines de la vie – Retracer la Saga du vivant (sagascience.com)
- Qu’est-ce que le vivant ? – Sciences et Avenir
Bon… Une chose est sûre malgré tout, nous en faisons partie, et cela définit des myriades d’organismes tous plus différents et extraordinaires les uns que les autres dont pour la plupart nous ne soupçonnons même pas l’existence. Et pourtant cela forme un tout, un ensemble de systèmes complexes et imbriqués dont nous dépendons, nous humains, une espèce parmi des milliards d’autres et dont l’existence est toute récente.
Si l’existence de la Terre était de 24h, l’arrivée des premiers hominidés (même pas Homo sapiens) ne surviens qu’à 23h59 et 30 secondes, quand le vivant apparait vers 3h 57.
La biodiversité :
La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme englobe également les interactions entre les espèces et avec leurs milieux.
Et pour revenir à notre cher bassin, nous évoluons donc ici dans un écosystème, plus ou moins aquatique selon les habitats.
Encore une ou deux définitions avant d’entrer dans les descriptifs de ce que vous pouvez observer directement en circulant entre deux rives
êtres vivants – LAROUSSE
Un écosystème
« Le terme « écosystème » désigne un groupe d’êtres vivants – parfois désigné sous le nom de biocénose (animaux, végétaux et microorganismes) – et de composantes physiques et chimiques – parfois regroupées sous le terme de biotope. Il correspond à une vision intégrative de la nature, centrée sur le concept d’interaction : toute composante de l’écosystème, vivante ou non, agit sur toutes les autres et est influencée par elles. L’écosystème est avant tout une grille d’analyse du vivant dans son milieu, même s’il correspond fréquemment à des ensembles concrets comme une mare ou une forêt. La Terre elle-même peut être considérée comme un écosystème.
L’organisation et le fonctionnement des écosystèmes déterminent, pour une part importante, la qualité de notre environnement et la disponibilité d’une partie de nos ressources, notamment biologiques. Ces services écologiques rendus par les écosystèmes – qu’il faut aujourd’hui préserver, restaurer et optimiser – confèrent à l’écologie des écosystèmes une dimension sociétale de plus en plus prégnante. » Encyclopedia Universalis
Un habitat ou milieu :
Une rivière
Plantes ou algues ?
Définitions
Des plantes aquatiques
- Les Potamots
- Les nénuphars
- Une ripisylve (définition : La ripisylve – L’Observatoire des Poissons du bassin Seine Normandie (observatoire-poissons-seine-normandie.fr)
Des arbres
- Saules
- Aulne
- Platane
Des arbustes
Des plantes herbacées
Des poissons
Locaux
Ou pas
Des oiseaux
Aquatiques et locaux
- Canard Colvert
- Grand cormoran
- Mouette rieuse
- Héron cendré
- Martin pêcheur
- Chevalier guignette
- Sterne pierregarin
- Poule d’eau
Ou pas locaux
- Cygne blanc
- Canard mandarin
- Canard de Barbarie
- Pas aquatiques mais locaux
- Pigeon
- Pigeon ramier
- Corneille noire
- Merle noir
- Mésange bleue
- Mésange charbonnière
- Geai des chênes
- Pic vert
Ou pas
- Perruche à collier
Des insectes aquatiques
- Libellules
Des mammifères
- Rat
- Ragondin